Céline Hervé-Bazin
Ecrire, Aimer, Voyager

Poèmes
Les poèmes sont la voix de l'âme. Dès l'enfance, j'ai écrit des poèmes pour m'évader, m'exprimer, rêver ma vie en XXL et surtout, en mots d'amour. Je partage quelques poèmes qui par bien des égards, révèlent les profondeurs du cœur d'écrivain.
Sonnets à Juliette
Immortelle Rose
Petit bourgeon rosé sorti de la terre mère,
Petite fleur qui se dresse à peine sur sa tige verte,
Petit soleil qui rit de sa forme parfaite.
Enfant chéri qui s’ouvre au contact de l’air.
Royale et majestueuse, elle s’est vite épanouie,
Vive et animée, elle a apprit à danser,
Intelligente et pensante, elle a progresser.
Elle irradie de sa beauté et de sa vie.
De bébé elle s’est transformée en une jeune fille,
Rayon d’amour, c’est une étoile qui sans cesse brille
Et réconforte ses amis malgré ses soucis.
Un jour, un bourdon l’a capté, elle a aimé.
Un jour un pétale est tombé, elle a grandi.
Un jour je l’ai cueilli, ces vers m’a inspiré.
18 ans et toutes ses dents
Née renfermée sur elle même
Elle s’est peu à peu ouverte,
Elle a sourit, parlé sans problèmes
Enfin, elle s’est dressée sur sa tige verte
Royale et majestueuse, elle s’est épanouie ;
Le soleil princier l’a éclairé et réchauffé
Jaloux, il envie son ardeur animée
Tellement belle, il désire sa vie
Du bébé, elle est devenue jeune fille
Rayon d’amour, elle est joie et brille
Réconforte ses amis malgré ses soucis
Aujourd’hui, son premier pétale est tombé
Parce qu’elle a enfin pu fêté
Sa dix-huitième année, elle a simplement grandi.
Poèmes à Pierre
Adieu, Bonjour
Adieu,
Je n’aurai été qu’une écorchure à votre quotidien. Un souffle qui vous a envolé à un ordinaire.
Au revoir,
Je n’aurai été qu’une blessure à votre cœur. Un vent qui vous a murmuré à un amour.
À bientôt,
Je n’aurai été qu’une lumière à votre âme. Une tempête qui vous a adouci à une mort.
À tout à l’heure,
Je n’aurai été qu’une boussole à votre vie. Une vague qui vous a changé à un rêve.
À Jamais,
Je n’aurai été qu’un être à votre corps. Un élément qui vous a respiré à un sens.
Bonjour,
Un hibiscus est venu ce matin,
Il montre le chemin,
Il murmure qu’il aime,
Il écrit à un poème,
« Amour »
À Jamais,
Je ne suis qu’une princesse sans réalité. Un conte qui a été écrit pour ravir les enfants.
À tout à l’heure,
Je ne suis qu’un panneau sans direction. Une route qui a été bloquée pour faire des travaux.
À bientôt,
Je ne suis qu’un oiseau sans plumage. Un animal qui a été dépecé pour servir le dîner.
Au revoir,
Je ne suis qu’une femme sans homme. Un corps qui a été créé pour attirer des regards.
Adieu,
Je ne suis que des mots sans consistance. Un cahier qui a été rempli pour inspirer un auteur.
Amour,
Un hibiscus est tombé ce soir,
Il montre le noir,
Il crie qu’il abhorre,
Il écrit à la mort,
« Bonjour »
Adieu & Bonjour
Inspirations kenyanes
Un souffle dans une lumière fine glisse
Sur la savane magnifique aux pastels dorés.
Sur un nuage calme se berce et s’immisce
Un bruissement de feuilles arides à scintiller.
Elles s'agitent, petites fées des cloches muettes
Qui murmurent le secret imperceptible des éléments.
Avec elles, un air s’offre dansant sur les dunes vertes
Où se faufile une balade à travers les couleurs du temps.
Tout est léger, plus rien n’a de poids ni de limites
Dans ce royaume des guerriers à la peau d'ébène.
Je me perds, je me retrouve dans cet univers qui m’invite.
Tout est effacé, tout est oublié sans cœur ni peine.
Je lève les bras, j’atteins le ciel et je m’envole.
Les barrières sont de coton, les heures disparaissent.
Je ferme les yeux, j’imite, j’emprunte un nuage en vol,
Et le flot, et l’écrin, et la liberté enfin m’apparaissent.
Un souffle dans une lumière brillante glisse
Sur ce paradis à l’image éclatante qui se dessine.
Sur cette plage où le grain du sable s’hérisse,
Un regard de cristal croise un rêve qui s’assassine.
Il s’agite pris au piège des armées de silence,
Qui gouvernent l’atmosphère sans jamais frémir.
Il s’agite tel à la crinière des miroirs intenses
Et tout se dit sur cette peau d’écrin à dépérir.
J’harasse ses pupilles de cire qui me transpercent
L’horizon déchire les espoirs d’un regret blanc
Et factice. Les chimères de ma vie se dispersent.
Le destin est plus fort que moi et pourtant…
Je lutte, je n'ai pas peur dit-elle, sans armes
Ni vigueur ni chagrin.
Seul l’espoir la porte
Contre ces démons qui tâtonnent le drame
D’un poème, d’une vie, d’un enfant qu’on emporte.
Un souffle dans une lumière perdue glisse
S’hérisse et se tamise dans l’édredon du néant.
Sur le fleuve file les airs jaunes qui rougissent.
Ils pâlissent face aux heures, au gré du firmament.
Et ils disent ces mots que je ne connais pas.
Ces mots Que je ne dis pas.
Sur un fleuve, sur un désert aussi
Se croisent des sentences et des chimères en trop.
Et tout se perd sur ce chemin nu, solitaire et dégarni
J’hasarde des gestes et des représailles au rythme de l’eau.
Ces mots, ces nuages, ces fleuves qui vont et qui viennent
Sont des rêves et des images sans corps ni âme ni dessein.
Seules des écorces douloureuses tapissent mes phrases sereines
Jetée aux effluents de mes sourires, le tien est si lointain.
Elle a beau m’avoir la foi et ces saveurs que je ne comprends pas
Il a beau m’avoir l’amour et ces démons qui s’emparent
Et se déshabillent à chaque mouvement près de toi.
Je croise un regard et je sais qu’un souffle se pare
De cette évidence qui respire en flottant sur les cieux.
Le fleuve s’étend, l’animal s’étire et le monde m’envoie
Ces signaux qui attendent les jours tendres et heureux.
Rien à faire, le destin est plus fort que moi.